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Panorama du gaz renouvelable en 2016 – État des lieux de l’injection de biométhane en France et en Europe
Le gaz naturel renouvelable : une solution d’avenir pour réduire les gaz à effet de serre
La production de biogaz fait partie de la stratégie de développement des énergies renouvelables en France depuis 2011. La Loi de transition énergétique pour la croissance verte (LTECV) favorise le développement de la filière d’injection de biométhane.
En 2016, 40 400 tonnes de gaz à effet de serre ont été évitées grâce au biométhane. Selon une analyse réalisée par GRDF et l’ADEME, le développement de la filière biométhane permettrait d’éviter l’émission de 750 000 tonnes de CO2 d’ici 2020.
Un potentiel important pour le biométhane
En France, la filière biométhane est en plein essor. En 2016, 215GWh ont été injectés dans le réseau de gaz, – une augmentation de 162% –, ce qui équivaut à la consommation de près de 18 000 logements ou 1 000 bus. La France compte 548 unités de production de biogaz dont 26 le valorisent sous forme de biométhane. Toutefois, le gaz naturel renouvelable ne représente que 0,05 % de la consommation française, alors que la loi sur la transition énergétique pour la croissance verte fixe à 10 % la consommation de gaz naturel renouvelable à l’horizon 2030.
Un objectif de progression jusqu’à 8 TWh en 2023
Les objectifs de développement de la filière biométhane de la Loi de transition énergétique sont de 1,7TWh en 2018 et de 8TWh en 2023.
Résumé des chiffres clés en 2016
- 26 sites d’injection (+ 53% par rapport à 2015)
- 0,05% de la consommation de gaz naturel (+ 146% en 2016)
- 215 GWh d’énergie injectée dans les réseaux de gaz naturel (+ 162 % par rapport à 2015)
- 410 GWh/an de capacité maximale de production de biométhane installée (+ 47% par rapport à 2015)
- 241 projets d’injection recensés dans la file d’attente représentant une capacité maximale cumulée de 5 000 GWh/an
- 40 400 tonnes de gaz à effet de serre évitées grâce au biométhane
- 2 000 à 3 000 emplois directs à l’horizon 2020
- 80 % des GO utilisées sous forme de BioGNV
Des évolutions réglementaires nécessaires
Le biométhane injecté dans les réseaux de gaz contribuera à atteindre les objectifs fixés par la France et l’Europe en matière de réduction des GES, d’efficacité énergétique et de développement de la part des énergies renouvelables dans la consommation totale d’énergie.
Instauration d’un tarif d’achat du biométhane injecté dans les réseaux de gaz naturel
L’année 2016 a été marquée notamment par la mise en œuvre d’une ordonnance donnant la possibilité de recourir à des appels d’offres, venant en complément des tarifs d’achat pour soutenir la filière injection du biométhane.
L’État prend en charge 40 % des coûts de raccordements
Une autre bonne nouvelle : l’État finance désormais jusqu’à 40 % des coûts de raccordements des petites et moyennes installations de production d’électricité renouvelable. L’augmentation des coûts de raccordement au cours des dernières années pouvait rendre impossibles des projets de production de biogaz en zone rurale.
D’autres évolutions réglementaires
Bien que l’ensemble des professionnels du gaz renouvelable saluent ces avancées majeures, d’autres évolutions réglementaires sont attendues. Pour répondre aux ambitions de la LTECV, plusieurs mesures sont nécessaires, notamment :
- l’adaptation du coefficient S pour les sites n’ayant jamais valorisé de biogaz en contrat d’achat ;
- le prolongement du contrat d’achat du gaz naturel renouvelable de 15 à 20 ans à tarif identique (comme c’est le cas pour l’électricité) ;
- le passage d’un calcul mensuel des capacités d’injection à un calcul annuel.
Panorama de l’injection de biométhane en Europe
L’Europe possède environ 430 installations pour 18twh de capacité maximale installée à la fin de 2016 (production réelle d’environ 13twh/an).
Les perspectives de croissance de la filière
Selon le rapport Panorama du gaz renouvelable en 2016,
« La file d’attente de raccordement des installations de la filière d’injection de biométhane s’élève à 5 TWh/an pour 241 projets, ce qui correspond à la consommation annuelle moyenne de 420000 clients ou de 22000 bus ou camions roulant au bioGNV. »
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D’autres filières de production de gaz renouvelable
À moyen et long terme, il faudra développer de nouveaux procédés de production de biométhane comme :
- la gazéification de la biomasse sèche et des CSR (Combustibles Solides de Récupération) ;
- le Power-to-gas (production d’hydrogène par électrolyse de l’eau à partir d’énergies renouvelables électriques) ;
- la valorisation des microalgues.
Quelques projets de démonstrateurs ont émergé et pourraient injecter chacun entre 20 et 150Nm3 /h dans les réseaux de gaz naturel à horizon 2018-2020.
À horizon 2035, ces nouvelles voies de production pourront injecter 15 000 à 40 000 TWh/an pour le Power-to-gas, 160 000 à 280 000 TWh/an pour la gazéification et 210 TWh/an pour la méthanisation.
Pour en savoir plus, télécharger le Panorama du gaz renouvelable 2016.
L’ambition du Panorama du gaz renouvelable 2016, fruit de la collaboration de GRDF, de GRTgaz, du Syndicat des Énergies renouvelables (SER), du SPEGNN et de TIGF, est de dresser l’état des lieux et tracer les perspectives de la filière. Ce panorama comprend les actualités de la filière, les aspects économiques et réglementaires et la présentation des projets d’injection de biométhane.