Des Villes et des municipalités prennent leur transition énergétique en main!

Par | 2018-10-04

Voici les nouvelles de l’industrie du biogaz et de l’énergie renouvelable dans le monde.  Les Villes et les municipalités prennent leur transition énergétique en main en développant des projets de biométhanisation prometteur, en collaboration avec des entreprises privées et d’autres paliers gouvernementaux. En France, la filière de la biométhanisation se développe à vitesse grand V.

 

LOIS ET ACTIONS GOUVERNEMENTALES

En 2019, la France investira 7,3 milliards d’euros dans les EnR

Le montant alloué aux énergies renouvelables sera en hausse, dans le budget 2019. Il franchira la barre 7 milliards d’euros pour la première fois depuis de nombreuses années. Mais ce montant reste en-deçà de ce qu’il était en 2011. Explications. Le projet de loi de Finances pour l’année 2019 prévoit un accroissement des investissements dans la transition écologique. Outre les travaux de rénovation thermique et la mobilité durable, un autre grand volet sera celui du soutien aux énergies renouvelables. Le dossier de présentation du budget évoque la cohérence avec la Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) actuellement en cours de discussion et avance un montant de plus de 7,3 Mrds € pour financer les projets d’EnR engagés ces dernières années. L’augmentation est donc nette (+14 %) par rapport à 2017, lorsque 6,4 Mrds € avaient été engagés.

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MUNICIPALITÉS ET VILLES

Thoiry : le premier zoo à injecter du biométhane dans le réseau de gaz

Le zoo de Thoiry (Yvelines) a inauguré le 22 septembre son unité de méthanisation qui injecte du biométhane dans le réseau de distribution de gaz naturel. Une première mondiale. Le parc zoologique de Thoiry se chauffe désormais grâce aux déchets (déchets verts, fumier des animaux, fruits et légumes avariés) stockés dans une cuve. Après 21 jours de digestion, ces déchets (11 000 tonnes récupérés chaque année), complétés par des déchets agricoles et du fumier équin d’exploitations voisines et d’haras, produisent du biométhane dans une unité de méthanisation. Ce “gaz vert”, injecté ensuite dans le réseau de distribution exploité par GRDF, permet de chauffer le château du parc, l’orangerie et les maisons des ours, des girafes et des éléphants. Mieux : le biométhane alimente également neuf communes environnantes (Thoiry, Beynes, Marcq, Rennemoulin, Grignon…).

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Une usine de méthanisation à l’horizon 2020

Dans les tuyaux depuis six mois, le projet de créer un site de méthanisation, visant à traiter les boues d’épuration urbaine, est lancé. Le président de Carcassonne Agglo Régis Banquet nous explique : «Dans le cadre du développement durable et de l’économie circulaire, nous avons pensé que sur la station d’épuration de Saint-Jean, route Minervoise, nous avions l’opportunité de produire du biogaz à partir des rejets humains». Plutôt que de passer par le délégataire, l’intercommunalité va prendre à son compte la réalisation de cet outil qui ne grèvera pas son budget. Le coût de l’investissement est de l’ordre de 6 M€, investissement qui devrait être subventionné à hauteur de 30 à 50 % par l’Ademe. Le reste sera financé par un emprunt sur trente à quarante ans. Au départ, les recettes du biogaz, vendu à GRDF, atteindront autour de 800 000 €, puis seront portées à environ 1,5 M€ à l’horizon 2025, du fait de la connexion à Saint-Jean d’autres communes de l’Agglo.

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Mance : bientôt une usine de méthanisation

On ne l’avait pas senti venir. Une usine de méthanisation devrait voir le jour dans deux ans à La Malmaison, à Mance. Le projet a été présenté jeudi soir aux élus du Val de Briey, lors de leur conseil municipal de rentrée. «C’est un beau projet 100 % privé, mais qui a un intérêt public car il alimentera peut-être notre prochain écoquartier (à Stern, NDLR). Et il va être bénéfique à notre économie locale, notamment durant la phase de construction puisque des entreprises vont venir avec leurs ouvriers qui dépenseront dans les commerces du secteur.» Le maire du Val de Briey, François Dietsch, se montrait ravi jeudi soir à l’issue du premier conseil municipal de l’exercice 2018-2019. La nouvelle, dévoilée trois heures plus tôt en début de séance, n’est pas passée inaperçue auprès des élus. Ce n’est ni plus ni moins qu’une usine de méthanisation qui va voir le jour dans le pays de Briey!

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Saint-Hilaire-de-Loulay. La centrale biométhane opérationnelle dès cet été

La centrale biométhane de Saint-Hilaire-de-Loulay sera opérationnelle dès cet été 2019. Un projet lancé avec Danièle Liaigre, sous l’ancienne mandature, et poursuivi par la municipalité actuelle et Terres de Montaigu. L’unité se situe sur le parc d’activités des Landes-de-Roussais. Elle prévoit de valoriser annuellement 30 000 tonnes de substrats issus des sites agroalimentaires, des collectivités locales et des exploitations agricoles.Vingt-quatre agriculteurs exploitant environ 2 500 ha, dont treize dans la commune, sont partenaires du projet. Pour un coût de 9,5 millions d’euros, « il s’agit de produire du biométhane, une énergie renouvelable utilisée localement, de valoriser les matières organiques du territoire et de fournir un fertilisant à forte valeur agronomique. Un projet d’économie circulaire », résume Clotaire Lefort, le codirecteur de Vol-V, situé à Rennes.

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ENTREPRISES ET ORGANISATIONS

Shell inaugure sa première station GNL en Allemagne

Capable de ravitailler jusqu’à 200 poids-lourds par jour, la première station GNL allemande de Shell a été inaugurée ce mardi 18 septembre à Hambourg. Localisée dans le sud de la ville, la nouvelle installation est jugée “stratégique” puisqu’elle permettra de desservir de nombreux transporteurs opérant dans la zone du port de Hambourg. « Nous conduisons la diversification de notre portefeuille de carburants en développant un réseau de stations de GNL en Allemagne pour offrir aux clients des solutions énergétiques plus propres pouvant contribuer à réduire les émissions », a déclaré Thomas Zengerly, président de la division allemande de Shell. « Avec une capacité de près de 30 tonnes, plus de 200 camions par jour peuvent être ravitaillés en GNL sur ce site ». Au nord-ouest de l’Europe, Hambourg est la neuvième station GNL opérée par le groupe qui dispose déjà de sept sites ouverts aux Pays-Bas et en Belgique.

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Un projet d’exploitation de gaz naturel liquéfié de 40 G$ obtient le feu vert en C.-B.

Un important projet d’exploitation de gaz naturel liquéfié de 40 milliards de dollars dans le nord de la Colombie-Britannique obtient le feu vert de cinq investisseurs avec, en plus, la bénédiction du gouvernement du Canada et du premier ministre provincial. Le projet LNG Canada prévoit la construction d’un nouveau pipeline de 670 kilomètres pour transporter le gaz naturel de Dawson Creek, dans le nord-est de la Colombie-Britannique, jusqu’à Kitimat sur la côte. À cet endroit, le gaz doit être liquéfié dans une nouvelle usine, qui est à construire, pour être ensuite acheminé vers des marchés d’outre-mer. En 2016, Royal Dutch Shell, Mitsubishi, le géant malaisien Petronas, PetroChina et Korean Gas ont reporté la décision d’investissement finale, en invoquant une chute des prix du gaz naturel. Ils ont finalement donné leur aval à cet important projet tard en soirée, lundi.

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NOUVELLES & RECHERCHES

La filière biométhane prend son envol

Certes, le nombre d’unités raccordées au réseau de gaz est encore réduit. Mais la France concentre le gros des nouvelles constructions en Europe. Petit à petit, l’oiseau fait son nid. On utilisera cette formule imagée pour décrire le développement de la filière biométhane en France. Certes, le nombre d’installations est encore réduit mais la nouvelle édition de l’Observatoire du secteur (réalisé conjointement par le think tank France Biométhane et le cabinet Sia Partners), publié mardi, témoigne d’une progression encourageante. Ainsi y-a-t-il désormais 44 unités raccordées (à fin 2017), contre 26 installations en 2016 et 17 en 2015. Dans ces conditions, la capacité de biogaz traité s’est élevé à 15.000 Nm3/h l’année dernière contre 9000 en 2016 et 6000 en 2015. À titre indicatif, on était encore à un millier de Nm3/h en 2013.

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Méthanisation: où en est vraiment cette filière française?

Bien que discrète, la filière méthanisation trace sa route sur le territoire français. Les projets de création d’installation se multiplient comme la récente inauguration d’un site de méthanisation au zoo de Thoiry, permettent de mettre en lumière cette filière. Pourtant, la France reste à la traîne par rapport à d’autres pays européens et elle doit encore progresser pour atteindre les objectifs qu’elle s’est fixée en matière de biogaz. Si les unités de méthanisation séduisent surtout dans les milieux agricoles, elles peuvent pourtant être installées un peu partout. La preuve avec le zoo de Thoiry, en région parisienne. Le 22 septembre 2018, le zoo a inauguré son unité de méthanisation qui lui sert à produire du biogaz. L’unité est alimentée avec 10 950 tonnes de déchets organiques, qui proviennent principalement de l’activité du zoo de Thoiry (fumier des animaux, déchets verts, fruits et légumes avariés…).

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