Le dynamisme du biogaz en France et en Europe confirmé!

Par | 2019-02-08

Voici les nouvelles biogaz et en énergie renouvelable dans le monde. Dans cette édition, la France annonce les détails de sa nouvelle PPE, le GNV et le gaz naturel renouvelable remportent un grand succès en Espagne et en France. Plusieurs Villes et municipalités françaises lancent de nouveaux projets de méthanisation et de biogaz tout en innovant dans sa production.  Des organisations et entreprises renommées misent davantage sur le GNV et le BioGNV. Le Québec reconnaît tout le potentiel que possède le gaz naturel renouvelable.

 

GOUVERNEMENTS ET POLITIQUES

PPE renouvelables : le solaire conforté, l’éolien et le gaz vert encadrés

Le gouvernement mise sur une dizaine d’appels d’offres par an pour développer l’électricité et le gaz vert. L’essor de l’éolien en mer et du biométhane injecté est conditionné à une baisse des coûts. La programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE), dévoilée ce vendredi 25 janvier, prévoit que la part des renouvelables atteigne 27% en 2023 et 32% en 2028, contre 18% en 2016. Il s’agit “d’une accélération significative du rythme de développement des énergies renouvelables”, estime le ministère de la Transition écologique. Le détail de la répartition de cet objectif entre les filières traduit les priorités accordées à certaines énergies.

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En Espagne aussi le GNV a fortement progressé en 2018

+146% : C’est la progression enregistrée en 2018, par rapport à 2017, pour les immatriculations de véhicules fonctionnant au GNV de l’autre côté des Pyrénées. Selon l’association ibérique Gasnam, le gaz naturel « s’est positionné comme la meilleure alternative pour les transports professionnels urbains, par route et par mer ». En 2018, ce sont 5.745 nouvelles immatriculations de véhicules terrestres alimentés au gaz naturel qui ont été enregistrées en Espagne. Ce volume se décompose en 3.798 voitures particulières, 936 utilitaires légers, 96 camions GNC, 508 camions GNL, et 407 cars et bus. Si la part des voitures particulières peut apparaître particulièrement importante, en Espagne on se réjouit surtout du développement de la mobilité au gaz naturel pour le transport en commun des personnes, mais aussi et surtout celui des marchandises avec une part prépondérante pour le GNL.

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La quantité de gaz renouvelable injectée dans les réseaux français a doublé en 2018

GRdF, GRTgaz, le syndicat des énergies renouvelables, le SPEGNN et Teréga publient la quatrième édition du panorama du gaz renouvelable, un état des lieux d’une filière renouvelable en plein essor. L’année 2018 a confirmé la dynamique de la filière injection de biométhane avec la mise en service de 32 nouveaux sites en France, ce qui porte à 76 le nombre d’installations raccordées aux réseaux gaziers français fin 2018. Les quantités de biométhane injectées dans les réseaux français ont quasiment doublé par rapport à 2017 pour atteindre 714 GWh1, soit l’équivalent de la consommation de près de 60 000 logements. La capacité maximale annuelle d’injection de l’ensemble des sites de production atteint 1 206 GWh fin 2018 contre 682 GWh fin 2017. Le développement de la filière gaz renouvelables traduit une dynamique territoriale bien réelle.

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MUNICIPALITÉS ET VILLES

Ile-de-France : pour être plus écolos, certains bus rouleront au biogaz

Ile-de-France Mobilités investit 34 M€ pour accueillir 600 bus propres dans ses dépôts dès 2020, en vue d’une conversion totale aux bus propres d’ici à 2030. Montrer l’exemple pour aller vers des énergies plus écologiques. Voilà l’objectif que s’est fixé Ile-de-France Mobilités (IDFM), en votant courant décembre la conversion de neuf dépôts de bus permettant d’accueillir 600 véhicules propres au premier semestre 2020. Evaluée à 34 M€, cette première étape va permettre de faire rouler près de la moitié des autocars franciliens au biogaz, notamment sur des longues distances. Issu de la fermentation des déchets ménagers et agricoles, ce gaz naturel rejette dans l’atmosphère 15 à 20 % de dioxyde de carbone en moins que le diesel habituellement utilisé pour faire rouler les bus de la région. Il restreint aussi drastiquement l’évacuation de particules fines dans l’air.

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Première injection de biogaz dans le réseau de la Métropole

Gros raout, ce lundi, devant la station d’épuration de la Feyssine, à la limite des communes de Villeurbanne et Vaulx-en-Velin où une première injection de biométhane était programmée. « La méthanisation et la production de biogaz sont une des filières prometteuses pour atteindre nos objectifs de 17% d’énergies renouvelables et de baisse de 40% des émissions de CO2 à l’horizon 2030 », a commenté David Kimelfeld, président de la Métropole. Concrètement, cette production d’énergie renouvelable sur la métropole de Lyon, est estimée 6,2 GWh, ce qui correspond à 520 logements chauffés au gaz ou à la consommation annuelle de 28 bus urbains roulant au gaz naturel. La collectivité devient, ainsi, productrice d’énergie verte. La vente de ce biogaz permettra un retour sur investissement dans 7 ans. Sur une durée de 15 ans, les recettes attendues s’élèvent à 2,6 millions d’euros.

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Le Chablisien mise sur la méthanisation de ses résidus de vinification

Par 219 voix pour, les vignerons du Chablisien ont voté ce 5 février 2019 la réalisation de l’unité de méthanisation destinée à valoriser les sous-produits de la vinification. Un projet dont le vignoble parle depuis dix ans et dont le coût a été estimé à 4,86 millions d’euros. Innovant. Mardi 5 février 2019, à Beine, les adhérents de la FDAC (Fédération de défense de l’appellation chablis) ont voté à une large majorité (219 voix pour, 34 contre) en faveur de la réalisation d’une unité de méthanisation de marcs fermentés et de lies de vins. Dans le vignoble de Chablis, on en parle depuis presque dix ans. Au fil des ans, le projet a évolué, s’est adapté. Alternative à la distillation dont les coûts devraient augmenter dans les prochaines années (17 euros la tonne actuellement en Champagne), ainsi que l’a souligné Thierry Mothe, moteur du dossier au sein du syndicat, l’unité de méthanisation apparaît comme particulièrement innovante dans le vignoble français.

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L’Oise va tester la méthanisation avec des microalgues

Et si on utilisait des algues pour la méthanisation ? Des essais vont être menés dans l’Oise pour creuser cette idée. Si loin de la mer ? Pas un problème, puisqu’il ne s’agit pas ici de goémon, mais de microalgues qui mesurent quelques millimètres. Les tests seront effectués dans l’enceinte d’UniLaSalle, à Beauvais. Cette école d’ingénieurs, spécialisée dans l’agriculture et l’environnement, s’associe avec l’Université de technologie de Compiègne (UTC) pour plancher sur ce projet, qui pourrait bien être une première mondiale. Les têtes chercheuses des deux établissements espèrent doper la production de gaz et réduire les coûts, en mêlant les microalgues et le fumier de bovin dans un méthaniseur. Les micro-organismes seront cultivés dans des bioréacteurs, qui s’apparentent généralement à des tubes. « Cette culture a l’avantage de ne pas consommer terres agricoles », explique André Pauss, enseignant-chercheur à l’UTC.

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ENTREPRISES ET ORGANISATIONS

De la méthanisation à la station bioGNV : Agribiométhane témoigne à Biogaz Europe

Damien Roy, un des 10 agriculteurs vendéens à l’origine d’Agribiométhane, était tout simplement passionnant dans sa manière de présenter le projet novateur en France à l’occasion du salon Biogaz Europe. Ce que ce programme a de spécial, c’est qu’il a permis à un groupement d’agriculteurs de 4 exploitations (3 laitières + 1 porcine) d’ouvrir il y a 18 mois environ, à 300 mètres de leur propre unité de méthanisation, une station d’avitaillement en bioGNV. Inutile de préciser que le conférencier a rejoint le salon avec une voiture alimentée par ce carburant propre! Chez Agribiométhane, ce sont 24.000 tonnes de déchets qui sont traités par an. « En 2018, nous avons vendu pour 1,1 million d’euros de biométhane », a chiffré Damien Roy. Aux professionnels qui l’écoutaient, il a assuré : « La régularité d’injection est payante. Toutes les heures nous ajoutons un mélange de déchets dans la fosse ».

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Audi teste la mobilité au bioGNV par méthanisation et power-to-gas

Sur la chaine YouTube de sa campagne “Le Gaz L’Énergie des PossiblesGRTGaz présente une expérimentation du constructeur automobile Audi pour faire tourner des véhicules au bioGNV, un vecteur d’énergie renouvelable produit sur ce site à partir de deux sources : la méthanisation et la conversion du CO2 récupéré lors de l’épuration du biométhane grâce à l’électricité éolienne excédentaire. Audi a ainsi installée son expérimentation sur un important site de production de biométhane qui fonctionne depuis 2013 à Werlte en Basse-Saxe. Audi a choisi ce site de car il est à proximité de parcs éoliens. L’installation de méthanisation utilise 45 000 tonnes de biomasse par an et le biométhane qu’elle produit est injecté à 100% dans le réseau.

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NOUVELLES & RECHERCHES

Gaz naturel renouvelable : une étude confirme le potentiel économique pour les régions du Québec

Une nouvelle étude conclut qu’en plus d’être un levier de taille pour la transition énergétique du Québec, la production de gaz naturel renouvelable (GNR) constitue également un moteur de développement économique majeur pour le Québec et ses régions. C’est en effet le constat de l’étude réalisée par AviseoConseil qui a évalué les retombées économiques et fiscales et les effets structurants pour les communautés que génèrerait la production de gaz naturel renouvelable. Les retombées identifiées s’appuient sur les résultats d’une étude publiée en novembre 2018 qui révélait qu’à l’horizon 2030, le Québec avait un potentiel technico-économique de production de GNR qui permettrait de remplacer 2/3 du gaz naturel distribué actuellement au Québec par du gaz naturel de source renouvelable.

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