Du biogaz pour l’autonomie énergétique des Villes

Par | 2018-11-08

Voici les nouvelles de l’industrie du biogaz et de l’énergie renouvelable dans le monde. Dans cette édition: au Québec, plusieurs municipalités considèrent l’option de la biométhanisation pour traiter leurs matières organiques alors que des Villes en France comptent sur le biogaz, entre autres, pour atteindre l’autonomie énergétique. De plus, de nombreuses occasions s’ouvrent pour les entreprises en ce qui concerne l’utilisation du biogaz pour divers moyens de transport. Les projets d’injection du biogaz et d’implantation d’une usine se mettent également sur pied.

 

MUNICIPALITÉS ET VILLES

La biométhanisation sur les rails à Varennes

ÉCOLOGIE. Alors que les projets pilotes de collecte de matières organiques naissent timidement dans des villes de l’agglomération de Longueuil, le Centre de traitement des matières organiques à Varennes est en voie d’atteindre l’objectif gouvernemental de traiter 60% des matières organiques de son territoire. En opération depuis janvier, le centre de traitement de la Société d’économie mixte de l’est de la couronne sud (SÉMECS) dessert les 27 municipalités que constituent les MRC de la Vallée-du-Richelieu, de Marguerite-D’Youville et de Rouville. En cette première année, il produit quelque 30 000 tonnes de matière. Il devrait pouvoir atteindre la pleine cadence de 40 000 tonnes par année dès 2019.

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Usine de biométhanisation : l’heure des décisions approche

A moins d’un an de la mise en service de la collecte porte-à-porte des matières organiques à la grandeur de la MRC de Beauharnois-Salaberry et de la MRC de Roussillon, des questions persistent en lien avec la destination que prendront les résidus de table une fois recueillis dans les bacs bruns qui seront distribués dans les foyers des municipalités du territoire. La MRC de Beauharnois-Salaberry a accordé à l’entreprise Col Sel Transit Inc. du Groupe TIRU le contrat de collecte, transport et traitement des matières organiques pour un montant estimé de 1,7 M $ pour la période du 30 septembre 2019 au 29 septembre 2020. Le coût est approximatif puisque le nombre de collectes, d’unités d’occupation et le tonnage sont sujets à confirmation, selon la résolution pertinente adoptée par les maires.

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Morges entend réduire sa consommation d’énergie de plus de 40% d’ici 2035

La Ville de Morges veut augmenter son autonomie énergétique. Pour cela, elle prend des mesures pour réduire sa consommation d’énergie de plus de 40% d’ici 2035. La Ville de Morges prend des engagements pour limiter, à son échelle, le réchauffement climatique et augmenter son autonomie énergétique. La Municipalité a présenté lundi sa stratégie énergétique à l’horizon 2035. Trois objectifs guident son action: réduire la consommation d’énergie, celle d’électricité et les émissions de CO2. Un programme «ambitieux», concède la Ville de Morges dans un communiqué. Pour cela, la Municipalité a défini cinq axes prioritaires, parmi lesquels figurent la production locale d’énergie renouvelable, la construction de bâtiments efficients et l’encouragement et la promotion de la mobilité durable.

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ENTREPRISES ET ORGANISATIONS

Premier plein pour l’AIDAnova, le paquebot de croisière au GNL d’Aida Cruises

Un nouveau chapitre de l’histoire de la navigation maritime vient de commencer : le tout premier paquebot de croisière fonctionnant au gaz naturel liquéfié vient de remplir ses cuves. Il s’agit de l’AIDAnova, qui a souté environ 3500 m3 de GNL aux Pays-Bas. Pointés du doigt pour les panaches de fumées noirâtres ultra-polluants qu’ils émettent au cœur des villes, les navires de croisière entament une lente transition. L’unique paquebot au gaz naturel liquéfié (GNL) au monde, l’AIDAnova, a marqué l’histoire en effectuant son premier remplissage au port d’Eemshaven aux Pays-Bas. Ravitaillé par le petit méthanier Cardissa, il a souté un total d’environ 3500 m3 de GNL dans ses trois cuves. Des réservoirs aux dimensions conséquentes : 35 m de long et 8 m de diamètre pour les deux premiers et 28 m de long sur 5 m de diamètre pour le troisième, assurant 2 semaines de navigation en autonomie.

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Belgique : PitPoint annonce ses futures stations GNV

Désormais propriété du géant Total, la société néerlandaise poursuit ses déploiements sur le territoire belge où elle annonce le déploiement de six stations GNC et de deux stations GNL. Bras armé du groupe Total qui ambitionne de déployer quelque 110 stations en France au cours des prochaines années, Pitpoint poursuit également ses déploiements à l’étranger. En Belgique, l’opérateur annonce l’ouverture prochaine de nouvelles stations GNC. Réparties entre la Flandre, la Wallonie et Bruxelles, celles-ci seront installées à Auderghem, Eindhout, Laakdal, Gerpinnes (Loverval), Beernem et Lommel. Six stations auxquelles s’ajoutent deux stations GNL que l’opérateur compte déployer à Hognoul et Rekkem. Pour PitPoint, ces implantations viendront renforcer son réseau en Belgique, aujourd’hui constitué d’une dizaine de stations…

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Méthanisation et biogaz : 3 contrats d’injection signés

GRDF annoncera, lors de la Convention d’affaires du biogaz et de la méthanisation, le 7 novembre prochain, la signature de 3 contrats d’injection biométhane. Une première dans le nord Nouvelle-Aquitaine. La production de gaz vert par méthanisation contribue à la transition énergétique des territoires et favorise le développement d’une agriculture durable et pérenne économiquement. En outre, la filière biométhane crée des emplois non-délocalisables directs : entre 1 et 3 emplois par site. En tout sur l’ensemble du territoire français, on estime à 2000 à 3000, les emplois directs à horizon 2020. Au vu du dynamisme de la filière, l’ambition est d’inscrire pleinement cette énergie renouvelable dans la transition énergétique et d’injecter 30% de gaz vert dans les réseaux d’ici à 2030. Certains scénarios définissent même des perspectives qui permettraient d’atteindre 100% de gaz vert en 2050.

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Seat Leon TGI GNV : prix, finitions et équipements en France

Première voiture au gaz naturel commercialisée par Seat en France, la Leon TGI entamera ses premières livraisons à la fin du mois de mars. Déclinée en version berline ou break, elle est proposée à partir de 25.990 euros. Fer de lance du groupe Volkswagen en matière de technologie GNV, Seat lancera son offensive en France l’an prochain, date à laquelle il entamera les premières livraisons de la Leon TGI. Un premier modèle au gaz naturel qui permettra au constructeur de « tester » le marché français avant d’envisager le lancement de ses trois autres modèles : la compacte Ibiza, le SUV Arona et la micro-citadine Mii. Animée par une nouvelle motorisation 1.5 l de 130 chevaux (96 kW), la Leon TGI fonctionne en bicarburation, un petit réservoir essence de 9 litres venant compléter les 18.5 kilos cumulés par les réservoirs de gaz naturel.

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La première unité de méthanisation agricole collective du Jura inaugurée à Gendrey

Mise en service en septembre 2018, l’unité de méthanisation agricole collective Agro Energie des Collines, située à Gendrey, a officiellement été inaugurée le 26 octobre. Pour ses promoteurs, Opale Energies Naturelles, « le développement de la filière biométhane s’inscrit dans une logique de réduction des émissions de gaz à effet de serre générées par l’agriculture ». Le principe de ce cercle se veut vertueux : transformer des résidus agricoles en énergie verte. L’usine de Gendrey valorisera les effluents d’élevage de sept exploitations agricoles. « Le regroupement d’exploitants permet d’assurer à la fois un volume de matière conséquent, une bonne diversité des intrants et de minimiser l’investissement financier de chacun », explique Sylvain Rousset, représentant du collectif d’agriculteurs.

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Suède : Gasum va produire du bioGNL pour la mobilité

Associé au fabricant de papier Stora Enso, Gasum va lancer la construction d’une unité de méthanisation pour produire du bioGNV qui servira à alimenter les navires et les poids-lourds. Gasum et Stora Enso investiront respectivement 27 et 5 millions d’euros dans le projet. Également partenaire, l’agence suédoise de protection de l’environnement participera à travers une subvention de 12.7 millions d’euros. Installée sur le site de Stora Enso à Nymölla, en Suède, l’usine transformera les effluents d’eaux usées en bioGNL. Un carburant vert qui permettra l’alimentation des bus, camions et navires fonctionnant au gaz naturel liquéfié. Intégrant la production, la valorisation et la liquéfaction de biogaz, la future centrale de Gasum verra le jour en 2020 et cible une production de 220 MWh par jour.

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NOUVELLES & RECHERCHES

Le coût de production du biométhane peut baisser de 30 % d’ici 2025-2030

À travers la Loi relative à la Transition Énergétique pour la Croissance Verte, la France s’est dotée d’un objectif d’intégration de 10% de gaz renouvelable dans sa consommation totale de gaz à horizon 2030. En plein développement, la filière biométhane française contribue à l’atteinte de cet objectif. Des acteurs clefs représentants de la filière (GRDF, GRTgaz, le Club Biogaz de l’ATEE et le Syndicat des Énergies Renouvelables), se sont associés dans l’élaboration d’une feuille de route industrielle pour renforcer la compétitivité de la filière biométhane française. Cette feuille de route a été partagée avec de nombreuses parties prenantes de la filière (développeurs de projet, bureaux d’étude, équipementiers, financeurs, etc.). Celles-ci ont été sollicitées à la fois dans la collecte de données et pour apporter un regard critique sur les différentes hypothèses et analyses formulées.

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